Imaginée pour un public tout ce qu’il y a de plus adulte, la « grande fantaisie zoologique » que Saint-Saëns compose après sa
Symphonie n°3 « avec orgue » parle aussi bien aux mélomanes en culottes courtes. Evidemment, vos chères têtes blondes comprendront seulement plus tard que la basse-cour s’incline ici devant Rameau, que les tortues lambinent sur des motifs d’
Orphée aux enfers, que les éléphants écrasent Berlioz, etc. Mais avec ou sans ces références, petits et grands succomberont à la majesté du cygne comme à la féérie de l’aquarium, s’amuseront des bonds des kangourous ou des gammes hésitantes de pianistes débutants, reconnaîtront plusieurs comptines fossilisées... « Comme c’est joyeux, comme c’est beau, Le Carnaval des Animaux ! »